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04 janvier 2015

La route du retour


Nous sommes le mercredi 26 novembre. Il est 10h00 et la propriétaire de l'appartement que nous louons à Chisinau vient de sonner à la porte pour récupérer ses clefs. Son arrivée signifie qu'il est temps pour nous de partir. Une énième fois, nous chargeons les bicyclette avec nos sacoches, remplis de souvenirs de Moldavie, de cadeaux de noël pour nos proches et de nourriture locale.

Les cinq kilomètres qui nous séparent de la gare routière sont difficiles : nos vélos n'ont jamais été aussi lourds, il fait 7 degrés en dessous de zéro, Constance n'a plus de freins et les routes sont mauvaises. Plusieurs fois, nous croisons une piste cyclable : dans toutes les villes que nous avons traversées, les voies réservées aux vélos ont été synonymes de soulagement pour nous, perdus sur nos deux roues trop lourds et peu maniables. Mais la voie vélo de Chisinau est une vaste blague : une petite bande de peinture jaune qui serpente sans complexe du caniveau aux trottoirs trop étroits sans se soucier des marches, passant même une fois sous une barrière et une autre par un escalier d'une douzaine de marches.

Quand nous arrivons enfin au bus qui doit nous ramener à Paris, nous sommes contents mais pas encore soulagés : nous ne savons pas encore quel supplément nous devrons payer pour emmener nos vélos avec nous. Par chance, le bus est à trois quart vide et nos montures ont toute la place qu'il leur faut dans la soute. Pour la troisième fois, je m'apprête à quitter la Moldavie pour une durée indéterminée et cette fois encore, j'ai le sentiment que j'y reviendrai.

C'est parti pour 43 heures de voyage. Une éternité, penserait-on ? Pas du tout. Au contraire, le trajet passe presque trop vite. Après trois mois de voyage à vélo, les notions de distances et de temps ont changé dans nos têtes. Et quand au milieu de la deuxième journée de trajet nous passons près de villes hongroises que nous avions traversées fin septembre, la vitesse du car nous semble vertigineuse !


J'imaginais que ces deux jours de trajet seraient idéals pour faire une sorte de « bilan du voyage », pour faire la liste des belles choses que nous avons vécues depuis le 20 août, jour de notre départ. Deux jours pour partager nos impressions du voyage avec Julie et avec Constance, qui nous aura finalement accompagnés pendant pratiquement deux mois. Nous n'avons pas eu ces conversations et je n'ai pas fait ce bilan. Peut-être était-il trop tôt. Peut-être ne voulais-je pas que ce voyage se termine. Peut-être n'y a-t'il pas de bilan à faire. Une chose est sûre : ce voyage, nous le referons ! Sans doute autre part, peut-être dans d'autres circonstances, mais nous repartirons à vélo.

1 commentaire:

  1. Je souhaiterais prendre le bus mais Euroline dit ne pas prendre les vélos électriques

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